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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 14:42

 

  • Auteur : Olivier Pouteau
  • Broché: 128 pages
  • Editeur : Editions du Rouergue (15 janvier 2014)
  • Collection : ROUERGUE ROMANS
 
 
Description de l’ouvrage :
 
Voler un morceau d'Amanda pendant son numéro de la femme découpée n'était pas la chose la plus intelligente à faire.
Mais maintenant qu'une partie de la fille la plus détestée du collège est cachée dans sa chambre, que va faire Léonard ?
Avouer à ses copains qu'il est l'auteur du vol ? Mauvaise idée. Se dénoncer à l'inspecteur Brouillard ? Sûrement pas !
Après tout, même coupée en morceaux, Amanda est en pleine forme...
Ce qui n'empêche pas tout le monde de se lancer sur les traces du plus bizarre des kidnappings.

Olivier Pouteau est né en 1970 à Laval. Après une formation dans l'audiovisuel, il a écrit et réalisé plusieurs courts métrages de fiction et co-scénarisé un téléfilm. En 2008, il a créé sa société d'organisation d'événements et travaille, entre autres, pour des festivals littéraires tels qu'Étonnants Voyageurs à Saint-Malo et America à Vincennes. Il vit dans la région de Rennes. Abracadabra Amanda est son premier roman jeunesse.
 
 
Mon avis :
 
Abracadabra Amanda est un roman placé sous le signe de l’originalité ! Le postulat de départ est déroutant : une petite boite contenant le cœur de la peste du collège, Amanda, a été volée lors du gala de Noël du collège. Le voleur a profité de la coupure d’électricité. Loin d’être une enquête policière, le lecteur sait que c’est Léonard qui a volé cette boîte, sans but précis.
 
Mêlant la magie de la boite, grâce à laquelle Léonard rêve de sa mère morte, et le changement de comportement d’Amanda envers ses semblables grâce à des lettres anonymes qui arrivent et qui lui enjoignent de réfléchir sur ses actes, Olivier Pouteau nous emporte dans un récit mêlant les genres fantastique et sociétal mais c'est avant tout un récit sur l'amour d'un fils envers sa mère et du pardon.
 
Un très beau roman à découvrir !
 

 

 

 

Abracadabra Amanda
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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 14:42
  • Auteur : Claudine Aubrun
  • Broché
  • Editeur : Editions du Rouergue (5 février 2014)
  • Collection : ROUERGUE ROMANS DoAdo Noir
Merci aux éditions du Rouergue pour ce roman !
 
Description de l'ouvrage :
 
Depuis la mort de sa mère, Brune vit chez son oncle et sa tante dans les Landes. Taciturne et solitaire, elle passe ses journées à photographier l'océan Atlantique. Le meurtre d'une femme sur la plage la plonge au coeur d'une enquête, au cours de laquelle elle en apprend davantage sur le passé de sa mère.
 
Cf : Electre.com
 
Mon avis :
 
Dossier océan est de ces livres qui vous laisse une trace, une réflexion.
L'action se passe dans les Landes, dans une petite station balnéaire, juste avant l'été. Ca sent bon la plage, le sable, les pins, l'air iodé et pourtant, un meurtre survient. Le petit monde bien établit de notre jeune protagoniste va être chamboulé.
Lycéenne, artiste peintre, Brune ne parle pas suite à la mort de sa mère. Elle vit chez son oncle et sa tante maternelle lorsque son oncle est emmené en garde à vue. De fil en aiguille, l'énigme s'épaissit tant au sujet du meurtre qu'au sujet de sa mère et donc de ses racines.
Mêlant l'intrigue d'une enquête policière au passé terroriste des réseaux basques, Claudine Aubrun manie très bien la plume et mène son intrigue tambour battant pour un final littéralement haletant !!
Une très bonne lecture, un excellent moment passé avec Brune et sa famille. encore merci aux Editions du rouergue pour ces épreuves non corrigées.

 

 

Dossier océan
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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 14:37
Sept jours à l'envers
  • Auteur : Thomas Gornet
  • Broché: 80 pages
  • Editeur : Editions du Rouergue (31 août 2013)
  • Collection : DoAdo
 
Biographie de l'auteur
Comédien, metteur en scène et auteur de romans et de théâtre, Thomas Gornet, né en 1976, se balade principalement entre Limoges et Montluçon et sur toutes les routes goudronnées de France.
 
 
Description de l’ouvrage
 
Que s'est-il passé dans la famille de ce collégien, pour qu'il passe son dimanche après-midi en visite au cimetière avec ses parents ?
Un roman où l'on remonte le temps, jour après jour, chapitre après chapitre, pour découvrir peu à peu ce qu'il s'est réellement passé il y a sept jours...

«Tout s'est passé très vite, en une semaine». Ainsi démarre Sept jours à l'envers, le premier roman pour adolescents de Thomas Gornet. Mais qu'est-il vraiment arrivé pour que ce collégien plutôt banal et ses parents partent en promenade, ce dimanche, au cimetière ? Comme une caméra qui remonte le temps, on va chapitre après chapitre revisiter chaque jour de la semaine, depuis le jour de l'enterrement jusqu'au dimanche précédent, durant lequel s'est produit l'événement fatal, la disparition de l'oncle du collégien dans un accident. Avec ce dernier, un célibataire plutôt fantaisiste, il partageait de chouettes moments.

Mais, attention : Sept jours à l'envers n'est surtout pas un roman morbide, notamment grâce au ton très second degré de Thomas Gornet. Chaque chapitre se termine, par exemple, par une réponse "débile" à une devinette que lui avait posée son oncle dans son dernier coup de fil. On partage ainsi quelques jours de la vie de cette famille, de ce collégien et de ses copains. La construction "à l'envers" du roman crée un certain mystère que le lecteur devra soulever en relevant un à un les indices pour avancer dans l'histoire et, comme dans une enquête criminelle, découvrir qui est mort et comment.
CF : amazon.fr
 
Mon avis
 
L’originalité de ce récit est l’effet « à rebours » qu’utilise l’auteur. Nous remontons le fil des événements ce qui nous permet de connaître ce qu’il s’est passé et avec qui.
Personnellement, c’est aux ¾ du roman que j’ai deviné ce qui témoigne de l’ingéniosité et de l’intelligence du récit ainsi que de l’auteur.
Il m’est difficile d’en parler plus sans dévoiler ce qui se passe même si ce n’est pas l’intérêt principal du roman ; dès le départ nous savons que nous sommes confronté à la mort d’un proche mais nous ne savons pas qui, ni comment, ni pourquoi et finalement, est-ce si important ? Le principal atout est véritablement l’écriture de Thomas Gornet. Son style est simple, collant à l’âge de son héros et pourtant extrêmement captivant.
Le sujet traité me touche particulièrement ayant vécu la même chose que le héros de l’histoire. En refermant le livre, j’ai repensé à lui, à ce que j’avais ressenti comme joie, comme peine et j’ai souri parce que sa mémoire m’est précieuse. Alors, je tenais à dire un grand, un très grand MERCI à Thomas Gornet pour ce fabuleux roman au second degré incroyable.

 

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 13:05

  • Auteur : Agnès de Lestrade
  • Broché: 61 pages
  • Editeur : Editions du Rouergue (29 mai 2013)
  • Collection : DoAdo
Description de l’ouvrage :
«Tu te souviens, Violette, il faisait chaud cet été là. Nous étions parties en vacances chez ta grand-mère, en Provence. C'était l'été de nos quatorze ans.»

Parfois, on devient amie avec une fille qui ne nous ressemble pas du tout.
Oui est même notre parfait opposé. Parfois aussi, on se laisse éblouir par les apparences.
Et il suffit de quelques jours ensemble pour découvrir son autre visage...

Blanche et Violette sont les meilleures amies du monde, pourtant elles ne se ressemblent en rien. Violette est une fille brillante en classe, charmeuse et gaie, dont le père est un médecin réputé. Blanche est à l'inverse réservée et timide, au point qu'elle ne comprend pas pourquoi Violette s'est un jour intéressée à elle, et pourquoi elle l'invite à passer ses vacances, dans la maison de sa grand-mère, en Provence. Pour elle, qui vit en Normandie et dont les parents, restaurateurs, ne peuvent partir en vacances, cela s'annonce comme un été de rêve. Tout commence parfaitement : la maison est magnifique, perchée sur la colline, avec sa piscine et la rivière proche. Pourtant dès le début, Violette se révèle agressive, parfois même avec sa grand-mère. Ses changements d'humeur déconcertent Blanche. Un jour c'est Violette la lumineuse, un autre Violette la tumultueuse. Comme si deux personnes s'affrontaient en elle. Qui est vraiment Violette ? Blanche va bientôt découvrir la face cachée et sombre de son amie... Un jour, elles font la connaissance d'un garçon, Romain, qui pêche au bord de la rivière. Et ce garçon pose son regard non sur Violette la charmeuse mais sur l'adolescente la plus discrète, Blanche... Dans ce court roman, Agnès de Lestrade met en scène avec beaucoup de doigté un personnage d'adolescente souffrant de problèmes psychologiques graves. C'est toute l'ambiguïté des relations amicales à l'adolescence qu'elle explore, ce qui devrait plaire aux jeunes lectrices.


L'auteur :

Agnès de Lestrade est née en 1964. Elle vit en pleine campagne, au bord de la Garonne. À Barie (Gironde). Journaliste pour les rubriques "Créateurs" et "La maison atelier" à Créamania, elle est aussi auteur de jeux de société et animatrice en art plastique et en musique. Son premier livre. La fille qui ne voulait plus cracher, est paru en 2003 à L'École des Loisirs. Depuis, elle publie chez d'autres éditeurs tels que La Joie de Lire, Milan (L'arbre à pluie). Tourbillon, Nathan (Le livre qui rend chèvre) ou le Rouergue où elle est l'auteur de deux albums et de plusieurs romans dans la collection Dacodac ou Zig zag dont le dernier : Mon père est une saucisse (avril 2013).
Cf : Amazon.fr
Mon avis :
Ça va être difficile de donner mon avis (puis d'écrire une chronique sur mon blog) concernant ce très court roman. Dire que c’est un roman sur l’amitié ne serait que partiellement véridique. Dire que c'est un livre sur une maladie mentale non nommée serait également tronqué la vérité. C'est plutôt un mélange des deux et le moins que je puisse dire c'est que l'auteur a réussi son coup : me faire refermer le livre tout en restant perplexe sur la relation entre ces deux filles.
Ce récit est intense psychologiquement et relate les troubles de la personnalité qui handicapent l’adolescent mais également toute sa famille ; ce qui est très bien décrit ici.
Ce livre est l’exemple type du roman dont il ne faut pas se fier à la couverture.
La fin est froide mais terriblement réaliste et émouvante.
A découvrir !!

Il faisait chaud cet été là
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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 08:22

La rue des étoiles

Bart Moeyaert

Traduit par Daniel Cunin

Edition du Rouergue

Collection : Doado

En librairie le 6 novembre 2013

Résumé :

Trois enfants assis sur un mur regardent le monde. Un roman à la fois subtil, profond et drôle d’un auteur d’envergure internationale.

Pendant les chaudes journées d’été, trois enfants s’assoient sur le mur qui sépare l’entrepôt de ferraille de la rue attenante, la rue des étoiles. C’est ici qu’Oskar, son frère Bossie et leur amie Camille ont élu domicile pour leur «club ». Drôle d’endroit sans mur ni plafond, mais un lieu idéal pour observer le monde. Même s’il n’y a pas grand monde qui passe dans la rue des étoiles, à part cette grand-mère qui promène son vieux teckel à heure fixe... Pour déjouer l’ennui, Bossie, Oskar et Camille font un pari : qui du teckel ou de la vieille dame mourra en premier ? Coup du hasard ou coïncidence, le lendemain, le chien et la vieille ne se montrent pas.

Commence alors une attente mêlée de suspense et de crises de rire. En toile de fond de cette tranche de vie, Bart Moeyaert aborde avec subtilité les thèmes de la relation fraternelle, du manque (la mère des deux frères étant absente), de l’amour et de la mort.., et toujours avec une psychologie des personnages élaborée et une écriture singulière.

La Rue des étoiles, sorti en 2011 aux Pays-Bas, a déjà été récompensé par le Boekenleeuw 2012, et a permis à Bart Moeyaert de figurer parmi les six auteurs nominés au Prix Andersen 2012. Très apprécié dans son pays, son style, devenu à la fois filmique et poétique, atteint une maturité certaine dans ce livre.

L’auteur :

Né en 1964 à Bruges, Bart Moeyaert est le dernier d’une fratrie de 7 garçons, comme il le raconte dans Frères (doado, 2008). Après ses études secondaires à Gand, Bart Moeyaert étudie le néerlandais, l’allemand et l’histoire à Bruxelles. Il a publié son premier roman (Duo avec fausses notes, 1983) dès l’âge de 19 ans. D’abord rédacteur des revues pour enfants aux éditions Averbode, Bart Moeyaert se consacre à l’écriture depuis 1995. Il a publié de nombreux romans, poèmes, albums, scripts pour la télévision, pièces de théâtre et traductions. L’essentiel de son oeuvre se situe à la frontière de la littérature adolescente et adulte. De nombreuses fois récompensés en Belgique, aux Pays-Bas comme à l’étranger, ses livres ont été traduits dans plus de 15 langues. Huit de ses ouvrages ont été publiés au Rouergue.

Cf : Le Rouergue, service de presse

Mon avis :

Une fois de plus, je remercie les éditions du Rouergue pour cette découverte car c’est un livre vers lequel je ne serais pas allée de moi-même.

Ce qui m’a le plus frappée dans ce roman est le style de l’auteur. Celui-ci est singulier, à la limite du filmique ce qui rend le livre intéressant et questionne le lecteur voire le bouscule dans ses habitudes de lecture.

Bart Moeyaert fait la part belle à l’aspect psychologique de ses personnages. Nous voyons ces trois adolescents évoluer sur le fil du rasoir ou plutôt du toit depuis lequel il regarde la rue des étoiles et la ville.

C’est un roman sur l’absence (de la mère notamment), l’amour fraternel, l’amitié, la mort, l’amour.

Je comprends pourquoi il a reçu le Prix Boekenleeuw 2012 !!

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 09:35

Sur le toit

Frédérique NIOBEY

144 pages

Edition du Rouergue

Collection : Doado

En librairie le 16 octobre 2013

Résumé de l’éditeur :

Une douzaine d’adolescents d’un même lycée se retrouve une nuit sur le toit d’un immeuble, avec une caméra. Devant l’objectif, chacun raconte une histoire, histoire d’amour, histoire de famille, de copains, drôle, triste, tendre... Mais une fille manque à l’appel, Flora, qui a disparu, et que l’on va peu

à peu découvrir...

Sur le toit est un roman sonore, un roman visuel, comme au cinéma. Un cri adolescent d’une grande puissance.

Ils sont douze adolescents, à se retrouver un samedi soir sur un toit d’immeuble, une terrasse immense qui surplombe la ville. De nuit, le spectacle est impressionnant. Alix est venue avec sa caméra pour les filmer, les uns après les autres.

Quand ils raconteront chacun une histoire importante pour eux, une histoire qu’ils n’ont jamais dites à personne, va pouvoir commencer la nuit des révélations. Car ces douze jeunes veulent raconter leur vie, dire leur colère mais aussi leur envie de liberté, d’amour, leurs joies. Tout ce que leurs parents ont peur d’entendre. Parce que souvent les adultes disent que tout va bien, du moment qu’ils se font tout petits, qu’ils ne parlent pas fort, qu’ils ne posent ni question ni problème. Peut-être que ce film, ils pourraient le diffuser sur grand écran, dans la ville, pour qu’enfin on les entende?

Alors la caméra s’approche de chacun des visages, fait des zooms, des gros plans, et les voix commencent à se dire. Le jour où Dek s’est rasé le crâne. Eila et son frère Ah qu’elle n’a vu que trois fois. Comment Margot et Edmond se sont rencontrés, lui noir et elle blanche. La ballade de Benjie et le jour où il a affronté son footballeux de père. Luce et ses cahiers de colère... Mais il manque quelqu’un au rendez-vous. Flora, la fille au drôle d’accent de l’Est, qui les a tous séduits avec ses phrases mystérieuses et poétiques. Elle a débarqué un jour on ne sait d’où et on ne sait comment.

On ne sait même pas où elle habite. Alors on lui envoie des textos, tout au long de la nuit, pour lui demander de les rejoindre. Elle a sûrement une histoire à raconter, elle aussi.

Biographie :

Née en 1961, Frédérique Niobey vit à Lescousse, près de Fougères (35). Elle anime des ateliers d’écriture et intervient dans une association de théâtre amateur. Son premier roman pour adolescents, Loeïza (2001) publié en doado a été un beau succès (13 000 exemplaires et finaliste de nombreux prix). Elle a également publié au Rouergue, En roue libre (doado, 2004), P’tit Mec (Zig Zag. illustrations Isabelle Vandenabeele, 2005), Léonore (doado, 2007) et Trop loin la mer (doado, 2011).

Cf : Le Rouergue, service de presse

Mon avis :

J’ai lu ce livre au mois d’août et ce n’est qu’aujourd’hui que je vous poste ma chronique. Vous pouvez légitimement vous questionner : pourquoi attendre si longtemps ? Si elle met autant de temps à le chroniquer, c’est qu’il ne lui a pas plu ? Dans ce cas, pourquoi écrire une chronique ?

Il n’est rien de tout cela. Tout d’abord, je l’ai lu pendant mes vacances et, écrivant toute l’année, je fais toujours une pause en août. Ensuite, ce livre m’a questionnée.

Le résumé du Rouergue étant très complet, je ne vais pas vous en remettre une couche. Pour moi, l’intérêt du livre tient autant dans sa forme que dans son fond.

L’auteur écrit avec un « stylo caméra ». C’est toujours via le prisme de la caméra que nous découvrons tous les protagonistes sauf Flora, la fille manquant à l’appel.

Il y a un zoom sur chaque personnage à la façon d’un reportage. L’originalité est là : ce sont des micro-reportages nous ouvrant le monde de chaque protagoniste et surtout sa vision du monde.

Ces ados veulent vivre, s’exprimer face au monde qui les opprime, qui les pousse à aller plus loin, plus vite alors qu’eux voudraient profiter de l’instant présent, se questionner, savoir qui ils sont et ce qu’ils veulent devenir.

Ce livre est une ode à l’adolescence et à son monde ; un cri envers les parents, les adultes en général disant qu’un ado a le droit de prendre son temps, se questionner et que finalement, ce n’est pas du temps perdu.

Et puis, il y a Flora, l’absente pourtant tellement présente. Qui est-elle, d’où vient-elle ? Nous le découvrons au fil des pages. Elle est le fil rouge entre les personnages, le lien. Pourtant, son absence la fait ressembler à un fantôme, un mirage avant que la dure réalité n’éclate.

L’adolescence, c’est aussi découvrir durement la vie, les différences et accepter les autres avec leur histoire et leur différence, accepter que tout n’est pas noir ou blanc et faire face aux lois de la société.

L’immigration, les sans-papiers côtoient l’envie de vivre de ces ados qui apprennent à vivre dans notre monde, notre société.

Leur « fureur de vivre » m’a bouleversée, questionnée et c’est pour cela que cette chronique a été longue à écrire.

Sur le toit
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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 09:20

"Un lézard amoureux"
Alex Cousseau
96 pages
Edition du Rouergue
Collection : Doado
En librairie le 11 septembre 2013
Présentation de l’éditeur :
Cette année-là, du printemps à l’été, la fille que Tobias aime secrètement, Zoé, passe du statut de copine à amoureuse. En cinq histoires, autant de moments forts pour avancer vers le dénouement heureux, Alex Cousseau nous emporte dans l’inconnu du sentiment amoureux à l’adolescence, la peur de « dire », la peur de s’embrasser, et enfin de faire l’amour.
Tobias va avoir seize ans et vit dans un coin isolé du Finistère, entre rivières et forêts, près du Menez hom, la montagne la plus haute de Bretagne. Depuis toujours Karim est son meilleur ami, et il y a un an les a rejoint une fille, Zoé, d’un an plus
vieille, avec qui ils forment un trio. Sans qu’ils se le soient dit, les deux garçons savent qu’ils sont tous les deux amoureux d’elle, et que, quand elle aura choisi l’un d’entre eux, leur amitié sera finie. Tobias est submergé par son sentiment secret, les yeux et le sourire de Zoé le font fondre. Vingt fois dans sa tête, il répète son prénom, même son père comprend que son fils est amoureux. Tobias n’a jamais embrassé une fille, et même, n’en a jamais eu envie. Entre printemps et été, en cinq histoires, Alex Cousseau nous entraîne dans cette découverte de l’amour à l’adolescence, comment l’amour fait voir la vie autrement, comment on doit surmonter sa honte, sa peur. Du silence au baiser et à la « première fois «, Un lézard amoureux décline toutes les étapes du sentiment amoureux, du point de vue du garçon, plutôt rare en littérature ado.
Biographie de l’auteur par l’éditeur :
L’auteur : Alex Cousseau est né à Brest en 1974 et vit actuellement dans le Morbihan. Après des études d’arts plastiques et de cinéma, il fait divers métiers manuels et occupe différents postes d’enseignant. Depuis 2004, il se consacre à l’écriture : ses albums sont parus à l’École des loisirs, Mémo, Sarbacane et tous ses romans (une quinzaine) sont publiés au Rouergue, dont Je suis le chapeau (2009), Ma première nuit à la belle étoile (2010), Les trois vies d’Antoine Anacharchis (élu meilleur roman jeunesse 2012 par la rédaction de LIRE), L’Explosion du petit pois (2013) un album, Alba blabla (illus. Anne-Lise Boutin, 2011) et deux titres dans la nouvelle collection boomerang, Mon frère est un cheval / Mon cheval s’appelle Orage (nov. 2012) et Totem / Je t’aime (sept.2013).

Cf : Le Rouergue, service de presse
Mon avis :
Doté d’une plume manifestement alerte et incisive, Alex Cousseau nous plonge, avec un roman court et captivant, dans la découverte de l'amour par un garçon.
Où l’on aurait pu avoir un trio amoureux classique entre Tobias, Karim et Zoé, Alex Cousseau nous emporte loin de la facilité. Tobias, le protagoniste de l’histoire se construit en tant qu’homme. Il est fils de divorcés, se retrouve confronté à la mort violente de son chien (dès le premier chapitre), puis à celle d’un inconnu. Au lieu de fuir, il entre par effraction, « étudie » le mort. Ce passage m’a, tout d’abord, surprise et m’a laissée un sentiment de mal à l’aise car il s’approche du mort, lui parle alors qu’il ne le connaît pas. J’aurais plus eu la réaction de Karim : ne pas entrer et partir. Or, en plus de regarder attentivement le mort, il va se cacher dans la chambre de Zoé lorsqu’il entend du bruit dehors. Cette double intrusion dans l’intimité de la jeune fille m’a choquée. Si l’auteur a voulu bousculer son lectorat, c’est réussi avec moi en tout cas.
L’adolescence est la période où le morbide fascine, la découverte de l’autre est important et Alex Cousseau pousse cela à l’extrême en peu de phrases sans jamais tomber dans le voyeurisme.
Puis Tobias découvre l’amour avec Zoé. Là aussi, l’auteur ne tombe pas dans les clichés. Il dépeint magnifiquement la naissance de l’amour, le premier baiser, la réciprocité de l’amour, la peur, la honte, le silence, l’appréhension qu’il peut y avoir lors d’une « première fois » chez un garçon.
Alex Cousseau décline toutes les étapes des sentiments amoureux chez les garçons ce qui est peu fréquent dans la littérature adolescente contemporaine et cela fait de ce roman un récit unique.
Merci aux éditions du Rouergue de m'avoir permis de lire ce livre avant sa sortie.
Un lézard amoureux
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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 09:46

Auteur : Sylvie Deshors
A partir de 13 ans. Collection Dodado du Rouergue
14 x 20,5 • 96 pages • 9 € env.
ISBN : 978-2-8126-0584-0
En librairie le 16 octobre 2013
(service de presse)
Née en 1957, Sylvie Deshors a exercé de nombreux métiers : costumière,
ouvrière, ébéniste, bibliothécaire. Aujourd’hui, elle vità Lyon et écrit. Son premier
roman publié en doado, Anges de Berlin (2007) a reçu le prix du Polar jeunesse
au Festival de Cognac. Au Rouergue, elle est l’auteure de Des jours blancs (zig
zag, 2004), Mon amour kalachnikov (doado noir, nov. 2008, Sélection du Prix
des Lycéens allemands 2010), Fuite en mineur (doado noir, 2010), L’Inconnue
des Andes (doado noir, 2011) et Douce nuit, minus (doado noir, novembre 2012).
Deux adolescentes fuguent de chez elle et rejoignent un campement d’opposants à l’élargissement d’un aérodrome, installé dans une forêt. Elles découvrent la vie collective, le combat, sous la protection d’une vieille militante. Sylvie Deshors s’est inspirée de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Un roman ancré dans l’actualité, deux portraits d’adolescentes convaincantes et énergiques.
Lisa et Laurie, deux élèves de première, sont copines depuis le collège. L’une brune, l’autre blonde, l’une plutôt fille du Sud et l’autre plutôt fille des fjords. De même leurs caractères sont opposés, l’une de feu et l’autre d’eau. La brune Lisa est une révoltée et sa colère enfle depuis des mois, contre ses parents, contre la société... Chez Laurie, l’ambiance n’est pas toujours rose, depuis que sa mère travaille loin toute la semaine. Alors, dans un mouvement de révolte, durant les vacances de Noél, les deux filles fuguent, mais pas n’importe où: dans la forêt occupée par les opposants écologiques à la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. S’inspirant de cette lutte actuelle, Sylvie Deshors nous raconte la plongée des deux adolescentes dans la vie militante. Les conditions de vie sur ce campement, en plein hiver, l’organisation collective, les discours politiques. L’affrontement avec la police.
Prises en main par une vieille militante qui elle aussi, dans sa jeunesse, a fugué de chez elle pour changer le monde «, Lisa et Laurie vont beaucoup apprendre, en quelques jours, sur elles-mêmes, les autres et le monde alentour.
Fugueuses est un court roman ancré dans la réalité, qui devrait séduire les ados toujours fascinés par les "histoires vraies". Sa tonalité écologique a aussi de quoi plaire Sylvie Deshors est une auteure "engagée", dans le sens où elle s’inspire toujours des réalités les plus contemporaines.
Cf : Le Rouergue, service de presse
Mon avis :
Ce court roman prend appuie dans l'actualité. La plume est vive, sans frivolité, bref, elle va droit au but et c'est en quoi réside pour moi tout l'intérêt du récit.
Nous suivons donc deux adolescentes souhaitant s'engager dans la lutte écologique. Elles arrivent à Notre-Dame-Des-Landes et nous voyons l'organisation du camps et les moyens de lutte contre la construction de l'aéroport. A aucun moment l'auteure ne tombe dans la facilité des gentils d'un côté et de l'autre les méchants. Les actions de résistance sont décrites avec tact sans prises à partie et c'est ce qui est appréciable.
Un bon roman écologique court mais citoyen sur la désobéissance civile.

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 09:23

etoile.jpg

 

Auteur : Louis Atangana

  • Broché: 192 pages
  • Editeur : Editions du Rouergue (4 janvier 2013)
  • Collection : DoAdo

 

 

Description de l'ouvrage :

 

Damien se dit black. Pas africain, pas noir, black.
Parce qu'il a la peau caramel, le nez épaté et les cheveux crépus. Même si son père est congolais et sa mère française et blanche.
Jusqu'à ce qu'il découvre que l'histoire de ses origines est encore plus compliquée. Black et juif. Dans la cité des Iris, on n'a jamais vu ça. Alors on le montre du doigt. Viennent les insultes et les tags. Puis une BMW est lancée à fond sur lui, comme un rhinocéros fou...
Alors, pour dire ses déchirures, Damien nous raconte son histoire, avec la rage de ses mots et son envie de vivre, loin des regards qui assassinent.

Né en 1965 à Paris, Louis Atangana est professeur de français à Marmande (Lot-et-Garonne). Au Rouergue, il est l'auteur de trois romans doAdo, De nulle part (2002), Chambre 27 (2003), Dans la voiture de Johnny (2011) et Ma (2012) ainsi que d'un roman chez Rageot, Vertige virtuel (2009).

 

CF : Amazon.fr

 

 

Mon avis :

 

Lorsque son père congolais part, Damien se retrouve destabilisé. Déjà qu'il n'allait pas beaucoup en cours, il n'y va plus du tout et reste avec sa bande d'amis au pied des tours de sa cité.

C'est lors d'un dîner chez ses grands-parents maternels qu'il comprend que sa mère est juive et que, par conséquent, lui aussi l'est.

De là, Damien se retrouve dans une crise identitaire. Qu'est ce qu'être noir ? Qu'est ce qu'être juif ? Qu'est ce qu'être noir ET juif ?

Pour lui, il a toujours été café au lait...mais juif ?! Damien va se poser beaucoup de questions existentielles, rencontrer des personnes qui le rejetteront ou l'accepterront. Dans sa cité, tout le monde sait maintenant qu'il est également juif et il connaît l'antisémitisme de la part de certaines personnes allant même jusqu'à frôler la mort dans un accident de voiture.

 

En plus de ces questions sur l'identité, Louis Atangana remet en question les lois de la cité notamment par rapport aux jeunes filles musulmanes. Souad aime Damien et Damien aime Souad mais ils se cachent afin de protéger la réputation de celle-ci. Découverts, elle le reniera et se couvrira encore plus. Le personnage du converti est également présent et nous fait réfléchir sur ces personnes.

 

Etre une fille, être un juif dans une cité, rien n'est facile. Ce livre, écrit dans un style vif, à fleur de plume, à fleur de peau est un poème à l'identité, à la vie !

 

 

Merci aux éditions du Rouergue pour ce livre !! 

 

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 10:31
J'ai le plaisir de vous annoncer le début d'un partenariat que j'espère long avec les éditions du Rouergue !!
Pauline, du service presse, m'a envoyé des romans de ma collection préférée : Doado.
Un grand MERCI à elle et aux éditions du Rouergue :)
Une belle aventure commence.

 

http://www.lerouergue.com/

 

 

Voici le lien vers leur catalogue jeunesse :

 

http://www.lerouergue.com/cata_jeunesse.pdf

 

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