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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 16:44
  • Auteur : Piers Torday
  • Poche: 352 pages
  • Editeur : Hachette Romans (2 juillet 2014)
  • Collection : Aventure
 
 
Présentation de l'ouvrage :
 
"Les animaux ont disparus. Ils ont été exterminés. Kester Jaynes, 12 ans, a lui aussi parfois l’impression d’avoir été rayé de la carte. Son père l’a déposé dans un institut pour enfants difficiles et semble l’y avoir oublié. Et chaque jour, on lui répète qu’il y a quelque chose qui cloche, chez lui. Alors quand un cafard autoritaire et une bande de pigeons se mettent à lui parler, Kester pense qu'il est en effet bon pour l'asile. Sauf que le cafard et les pigeons ne sont pas un délire de son imagination. Pas plus que l’endroit où il rencontre tous les animaux qui ont survécu au massacre. Ni même le fait que, d’après un vieux cerf, Kester est leur dernier espoir. Commence alors un long voyage : le garçon, le cerf et un louveteau survolté seront bientôt rejoints par Polly, une petite fille entêtée qui vit seule avec son chat…"
 
Cf : Amazon.fr
Merci aux éditions Hachette pour cet envoi !
 
 
 
Mon avis :
 
Le monde dans lequel vit Kester est dépourvu d'animaux tous emportés par la mystérieuse maladie de l'oeil rouge ou abattus par les hommes qui ont peur de cette maladie. Ces derniers vivent regroupés dans les villes croyant qu'ils peuvent être contaminés par les animaux et suivent ainsi aveuglement les dires du gouvernement. Kester, lui, ne parle plus suite à un traumatisme et vit à Spectrum Hall, un établissement semblable à une prison pour adolescents spéciaux. Cependant, le lecteur découvre vite qu'il est unique car il peut parler, par la pensée, aux animaux. Grâce à un cafard, il va s'enfuir mais devient également l'unique espoir des derniers animaux vivants.
 
Ce roman est sans aucun doute possible une fable voire un conte écologique où le lecteur doit faire face à un univers bien défini où les véritables héros faisant avancer l'intrigue sont les animaux. Ce sont eux qui sont au coeur du roman, humanisés, faisant preuve de générosité, de méfiance, d'empathie, de bienveillance, sentiments ayant quittés les humains ignorants, murés dans leur peur. Ils sont chacun à leur façon intéressants, étranges avec leurs qualités et leurs défauts. Le cerf personnifie la sagesse tandis que le louveteau est l'intrépidité.
 
Kester a une voix unique et propre malgré son mutisme : celle-ci est émouvante, drôle et sincère. Le lecteur s'attachera facilement à lui car il est plongé dans une aventure dont la grandeur et la portée le dépasse à l'instar des enfants aujourd'hui : "que puis-je faire pour la planète ?".
 
Roman assez contemplatif faisant penser au Combat d'hiver ou au célèbre L'enfant océan de Jean-Claude Mourlevat, l'écriture, et par extension la lecture, peuvent s'avérer complexes et exigeants. Néanmois, l'intrigue est relativement simple avec des méchants assez caricaturaux et des résolutions de problèmes assez faciles. En somme l'écriture assez jeunesse contraste avec l'histoire mature qui est narrée.
 
Mélange d'aventures, science-fiction (voire dystopie), cause environnementale et bravoure, ce roman original ne vous laissera pas insensible.

 

 

Sauvages #1
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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 12:04
  • Auteur : Veronica Roth
  • Broché
  • Editeur : NATHAN (15 mai 2014)
  • Collection : GF DIVERGENTE
 
Merci aux éditions Nathan jeunesse pour ce livre !!
 
 
Description de l’ouvrage :
 
Tris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s'échapper. Le monde qu'ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu'on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d'une expérience censée sauver l'humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l'humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?
 
Cf : Amazon.fr
 
 
 
Mon avis :
 
Cette fin très attendue de la trilogie de Veronica Roth est loin d’avoir fait l’unanimité. Pour ma part, j’avais moins apprécié le tome 2 que j’avais trouvé brouillon avec une débauche d’énergie désordonnée mais avec tout de même des points clés forts dans l’avancée du récit.
 
Ce dernier tome est exactement ce que j’attendais : moins de flux nerveux, moins d’énergie mais plus d’analyses ce qui est normal dans une dystopie où la société a brutalement changé et j’attendais de savoir pourquoi. Mes questions ont enfin trouvé leurs réponses.
 
J’ai aimé ce questionnement, le dé-zoomage qui m’a fait voir le puzzle dans son ensemble.
 
Concernant l’action finale, elle me parait logique et très bien pensée. Je n’aurais pas imaginé une meilleure fin. Un grand bravo à l’auteur qui a admirablement conduit sa trilogie entre action et réflexion sur notre société car c’est ce que j’aime dans ce genre de science-fiction : le questionnement sur notre société actuelle via le prisme d’une société post-apocalyptique. Néanmoins, Veronica Roth nous montre bien que, malgré les tentatives diverses pour effacer des pans de l'Histoire, tout finit toujours par se savoir et que l'esprit humain est plus fort que la volonté de nuire ou de cacher des faits. La liberté de l'esprit et la volonté de vérité sont plus fortes que tout.
 
Divergente 3
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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 16:11
  • Auteur : Ann Aguirre
  • Broché: 336 pages
  • Editeur : Hachette Black Moon (29 mai 2013)
  • Collection : Black Moon
 
Description de l'ouvrage :
 
La guerre. Les épidémies. En un mot : l’apocalypse. La surface de la terre est devenue inhabitable. Les rares survivants se sont réfugiés dans le monde d’En-Dessous, à l’abri d’enclaves souterraines reliées par des tunnels. Trèfle a toujours connu la loi de l’enclave. Elle y a toujours obéi sans discuter. Elle est devenue Chasseuse. Le rêve de sa vie. Avec Del, son coéquipier, elle se voit investie d’une nouvelle mission : protéger l’enclave de la menace constante des Monstres anthropophages qui errent En-Dessous. Mais si Trèfle est docile, elle n’est pas aveugle. Et le courage qu’elle mettait au service de la loi qui régit la vie dans son enclave va l’entraîner à se rebeller. Car au nom de cette loi, les Anciens condamnent des innocents. Après le massacre d’une enclave voisine, Trèfle fait une découverte qui lui glace le sang : les Monstres sont devenus intelligents. Pourtant, les Anciens ignorent ses avertissements. Pire, pour la faire taire, ils s’en prennent à l’un de ses amis. Trèfle n’y tient plus. Elle prend sa défense. Mais en se dénonçant pour un crime que personne n’a commis, elle est bannie avec Del. Cet exil vaut une condamnation à mort. Malgré cela, Del va lui apprendre que les mensonges des Anciens vont encore plus loin que ce qu’elle croyait, et que l’espoir brille peut-être au bout du tunnel…
 
Cf : Amazon.fr
 
 
Mon avis :
 
Du renouveau dans le monde de la dystopie ! Enfin !! Dans ce monde, seul la loi du plus fort domine.
 
D'un côté, nous avons la description relativement angoissante du monde souterrain. De cette partie du roman, vous repartirez en regardant différement vos stations de métro. L'angoisse et le danger sont présents à chaque page. On sent que la vie ne tient qu'à un fil ténu à cause des monstres rodant partout et se nourrissant de chaire fraîche.
Pourtant, dans ce noir, des hommes et des femmes vivent en société dans leurs enclaves. La division de la société est ainsi faite ; soit vous êtes chasseur, géniteur ou ouvrier. Point.
Trèfle est née ici. Elle est chasseuse et a pour coéquipier Del qui a été retrouvé, enfant, errant dans les tunnels après avoir vécu en haut.
 
De l'autre côté, nous avons le haut, la terre ferme, bref la surface de la Terre que les habitants du sous sol pensent poluée et invivable. Cette surface est autant menaçante que les souterrains. La découverte de ce monde pour Trèfle est bouleversante : elle ressemble à un enfant qui apprend de nouvelles choses à chaque instant. C'est par son regard que nous avons découvert les tunnels et maintenant, New York et le monde environnant post apocalyptique. Le choix de ce personnage est essentiel car elle découvre en même temps que nous ce qu'est devenu le monde.
 
Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce roamn dysptopique c'est que l'histoire entre Trèfle et Del ne prend pas le pas sur le monde post-apocalyptique décrit. Le monde (l'atmosphère, les descriptions) est un personnage à lui tout seul. De plus, les zombies, humains victimes des changements de la planète, apportent une touche de danger supplémentaire essentiel au roman et à ce renouveau de ce genre qui commence à être "trop" utilisé.
 
La plume d'Ann Aguirre est vive, tranchante et extrêment agréable à lire. Ses descriptions sont excellentes allant jusqu'à faire de l'atmosphère un personnage à part entière. Bravo à Charlotte Faraday pour la traduction.

 

 

Enclave, tome 1
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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 09:07
  • Auteur : Marie LU
  • Broché: 288 pages
  • Editeur : CASTELMORE EDITIONS (14 septembre 2012)
  • Collection : DYSTOPIE

Description de l'ouvrage :

June est un prodige. À quinze ans, elle fait partie de l'élite de son pays. Brillante et
patriote, son avenir est assuré dans les hauts rangs de l'armée.
Day est le criminel le plus recherché du territoire. Originaire des quartiers pauvres, il
sévit depuis des années sans que les autorités parviennent à l'arrêter.
Issus de deux mondes complètement opposés, June et Day n'ont aucune raison de
se rencontrer... jusqu'au jour où le frère de June est assassiné.
Persuadée que Day est responsable de ce crime, June va le traquer...
Mais est-elle prête à découvrir la vérité ?

Mon avis :

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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 14:55

Une planète dans la tête de Sally GARDNER

 

Service presse partenariat Gallimard « On lit plus fort ».

 

 

Présentation de l’éditeur :

 

« Je me demande si…

Si le ballon de foot n’était pas passé par dessus le mur.

Si Hector n’était pas allé le chercher.

S’il n’avait pas gardé l’abominable secret pour lui.

Si…

Alors, je me raconterais sans doute une autre histoire.

Voyez-vous, les « si » sont comme des étoiles, innombrables. »

 

Depuis que ses parents ont du fuir la répression d’un gouvernement brutal, Standish vit avec son grand-père dans la « zone 7 », celle des impurs, privés de tout, surveillés en permanence… Dyslexique, il subit à l’école brimades et humiliations jusqu’au jour où il se lie d’amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble, ils rêvent de s’évader sur Juniper, la planète qu’ils ont inventée. Mais Hector et ses parents disparaissent sans laisser de trace… Ont-ils été supprimés ?

 

 

Mon avis :

 

Depuis les Hunger Games, les étales des libraires et des bibliothèques regorgent du genre dystopique et pourtant, même si la couverture et le synopsis font penser à ce genre, je ne dirai pas que ce roman relève de ce genre. Pour moi, c’est de la science-fiction flirtant avec la dystopie ET l’uchronie. Pourquoi ? Nous sommes dans le passé (1959) dans un pays non identifié mais l’homme va marcher sur la lune et on retrouve les militaires vus durant la Seconde Guerre Mondiale côté Reich donc une société totalitaire où le fascisme existe encore ce qui donne un côté rétro futuriste au récit.

Sally Gardner s’amuse donc à manipuler l’Histoire en y faisant de très nombreuses références. Elle a donc pour vocation, avec son roman, de nous faire réfléchir sur notre société. En effet, les parents de Standish puis Hector et sa famille disparaissent ; la dictature et l’embrigadement règnent à l’école, les militaires patrouilles dans les rues ; il y a un couvre-feu et la population meure de faim dans la zone 7, celle des impurs. Cela m’a fait penser aux ghettos des Juifs de triste réputation. La lune est le symbole de la lutte entre les puissances planétaires. Elle est synonyme de force : la conquérir c’est asseoir sa suprématie sur les autres.

Concernant le personnage principal, Standish s’exprime avec des mots simples mais percutants car choisis ce qui donne de l’ampleur à ses propos. Les mots simples sont ceux qui frappent le plus fort et le plus durablement l'esprit. Néanmoins, les descriptions sont rares et les chapitres sont courts (de quelques lignes à 4 pages maximum) ce qui laisse une grande place à l’imagination des lecteurs !!

 

Au-delà de l’histoire en elle-même, Standish est le porte-parole des enfants dylexiques. Il est rejetté par ses camarades car, à 14 ans, il ne sait toujours pas lire et écrire. Il est rejeté pour sa différence, déconsidéré par son professeur et relégué au fond de la classe. Pourtant, il est celui qui rêve, qui écoute attentivement les autres et possède un vocabulaire plus étendu que les autres enfants de son âge. C'est donc un message de combat pour la différence que nous propose l'auteur (elle-même dyslexique).

 

Ce livre d’apparence simple est en fait dur, très dur à cause de la violence ambiante et éprouvant : l’horreur se dévoile petit à petit. Les chapitres courts, percutant avec un style sensible, touchant et fort. La construction du roman se met en place petit à petit et la réflexion qui en naît met en lumière la puissance du message véhiculé. Sally Gardner focalise son roman sur la fureur de la jeunesse, le combat pour l’égalité, la différence. La force de Standish réside dans son imagination qui ne peut être contrôlé par la Patrie : c’est par l’imagination que naît l’espoir et donc la force de lutter contre le totalitarisme de la société dans laquelle l’on peut vivre. Le message du roman est universel.

 

C’est un livre qui ne laisse pas indifférent ; il véhicule un message d’amour à la famille, à l’amitié et derrière la noirceur se cache la tolérance et l’espoir.

 

Merci aux éditions Gallimard pour l’envoi de cette épreuve non corrigée qui paraîtra en librairie le 26 septembre.

 

 

Une planète dans la tête
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